La clôture de Wall Street
Wall Street finit en baisse de 0,33% avec les semi-conducteurs
Les marchés actions américains ont terminé en baisse vendredi, aux craintes ambiantes sur les perspectives de croissance étant venus s'ajouter des chiffres de ventes décevants de plusieurs fabricants de semi-conducteurs. L'indice Dow Jones des trente principales valeurs a perdu 0,33%, soit 36,34 points, à 11.088,03, l'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,4% (5,07 points) à 1.266,74 et le composite du marché Nasdaq, à forte composante technologique, a abandonné 0,68% (14,03 points) à 2.057,71. Sur l'ensemble de la semaine, les trois indices se retrouvent également en baisse, le Dow de 1,36%, le S&P-500 de 0,99% et le Nasdaq de 1,31%. Le fabricant de semi-conducteurs Analog Devices a dégringolé de 16,24% à 26,72 dollars après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel moins bon que prévu, tandis que le spécialiste des composants sans fil Qualcomm a perdu 1,74% à 33,31, entraînant dans leur sillage l'ensemble du compartiment technologique. Le géant Intel a dévissé de 1,92% à 17,41 dollars. Intel et Qualcomm ont été les principaux poids du jour pour le Nasdaq. Le spécialiste des puces graphiques Nvidia a quant à lui publié de bons chiffres, mais ceux-ci ont été éclipsés par le fait que le groupe ait été nommé dans l'enquête en cours sur les dates d'attribution de stock-options. L'action a trébuché de 3,15% à 23,40 dollars. Ce dossier des stock-options continue aussi d'empoisonner Apple, qui a perdu 0,66% à 63,65 dollars après avoir annoncé le report du dépôt de ses résultats trimestriels auprès de la SEC en raison de l'examen des octrois d'options. CRAINTES POUR LA CROISSANCE Ces mauvaises nouvelles pour le secteur technologique sont venues s'ajouter à la perspective d'un ralentissement général de l'économie américaine, renforcée finalement par la décision de la Réserve fédérale d'observer mardi une pause dans ses hausses de taux pour la première fois depuis juin 2004. "Dans l'esprit des investisseurs, la question reste de savoir pourquoi la Fed s'arrête-t-elle ? Est-ce que cela veut dire qu'elle entrevoit une récession dans sa boule de cristal ?", résume Bruce Zaro, chef stratège chez Delta Golba Advisors. Dans cette optique, Wall Street a davantage retenu vendredi l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des stocks des entreprises américaines en juin (+0,8% contre 0,5% attendu) que l'augmentation, pourtant elle aussi supérieure aux attentes, des ventes au détail en juillet (+1,4% contre 0,8% selon le consensus des économistes) Les valeurs les plus sensibles aux cycles économiques ont encore pâti de ces craintes, et le constructeur d'engins de chantier Caterpillar a par exemple abandonné 1,89% à 67,03 dollars. Le groupe pharmaceutique Abott a cédé quant à lui 0,65% à 47,41 après s'être vu refuser une nouvelle fois le feu vert de la FDA à son médicament expérimental contre la goutte. En revanche, dans la distribution, Kohl's s'est adjugé 4,42% à 60,76 après avoir publié, derrière Target, JC Penney et Federated Departement Stores, de bons résultats qui donnent à penser que la consommation des ménages résiste malgré tout au climat de durcissement des conditions de crédit et à la hausse des prix à la pompe. Le brut léger US a terminé vendredi en hausse de 0,47% à 74,35 dollars le baril. |
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