Wall Street chute de 7,70%

Publié le par ludoverblog

La conjoncture et Bernanke font chuter Wall Street de 7,70%

Wall Street a chuté avec fracas lundi, victime de statistiques confirmant la dégradation de la conjoncture mondiale, imitant les places asiatiques et européennes.

Ce coup d'arrêt efface la plus grande partie des gains réalisés la semaine passée.

Les dernières déclarations du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke n'ont fait que confirmer le marché dans son marasme et ce dernier a accéléré ses pertes après ses propos.

Bernanke a dit que les tensions sur l'économie des Etats-Unis restaient considérables et que les autorités monétaires devaient être prêtes à prendre des décisions énergiques pour protéger la croissance et l'emploi.

Le Bureau national des Etudes économiques (National Bureau of Economic Research) américain a annoncé de son côté ce lundi que les Etats-Unis étaient entrés en récession en décembre 2007.

L'indice Dow Jones perd 679,95 points (7,70%) à 8.149,09 points, le S&P-500 80,05 points (8,93%) à 816,19 points et le Nasdaq Composite 137,50 points (8,95%) à 1.398,07 points.

Les financières et les distributeurs sont particulièrement visés. Et ces derniers encore d'autant plus que la période des achats pour les fêtes de fin d'année a commencé et que d'aucuns sur les marchés redoutent une performance commerciale excessivement médiocre.

De fait, l'indice S&P de la distribution a chuté de 9,3% et celui des financières dégringole de 17%.

Cela étant, le consommateur américain s'est beaucoup déplacé dans les magasins, à la recherche de bonnes affaires, ce qui certes n'est pas forcément une bonne chose quand on raisonne en termes de marge.

Enfin, l'analyste réputée Meredith Whitney, d'Oppenheimer, estime que plus de 2.000 milliards de dollars de lignes de cartes de crédit pourraient être supprimées aux USA au cours des 18 mois à venir, ce qui serait un coup sévère pour les dépenses de consommation.

"Tout ça n'est pas très bon; tout le monde en convient", dit Brian Gendreau (ING Investment Management). "La question est de savoir dans quelle mesure les marchés le prennent en compte; apparemment, pas totalement".

La contraction dans le secteur manufacturier s'est encore accentuée en novembre dans la zone euro et aux Etats-Unis, suivant les indices PMI des directeurs d'achats.

Aux USA proprement dits, l'indice PMI est tombé à 36,2 en novembre, au plus bas depuis 1982, contre 38,9 en octobre et un consensus de 37,0. En outre, les composantes des différents indices ne permettent pas de nourrir le moindre espoir de reprise pour les mois à venir.

Aux financières, Citigroup lâche plus de 22% à 6,45 dollars. Whitney, d'Oppenheimer, ne croit pas que le pire soit passé pour l'action du groupe bancaire, selon la chaîne CNBC.

Elle ajoute que la totalité des banques qu'elle suit auront besoin d'un supplément de fonds propres. Wells Fargo, qui a récupéré Wachovia au détriment de Citigroup précisément, est sa priorité à la vente, ajoute-t-elle. L'action Wells Fargo dévisse de 19% à 23,41 dollars.

La baisse des cours des matières premières frappe par ailleurs des groupes tels que l'aluminier Alcoa qui recule de 13,5% à 9,31 dollars.

Ce n'est pas pour autant que les grands groupes industriels, qui bénéficient de la baisse des cours des matières premières, sont épargnés, conséquence immédiate des médiocres indices PMI.

Ainsi Caterpillar cède près de 11% et General Electric 9,7%.

A la distribution, la chaîne de grands magasins Macy's abandonne 13,7%. Wal-Mart Stores, le premier distributeur mondial, recule de 5,1%.

Publié dans Bourse

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