Le point à mi-séance à Paris
Le CAC accentue sa perte, les bancaires en berne.
(Cercle Finance) - La Bourse de Paris a accéléré sa baisse jeudi au lendemain d'une séance finalement favorable.Les bancaires pèsent particulièrement sur la tendance. Nombre d'investisseurs estiment que l'action concertée des banques centrales occidentales hier met en évidence la gravité de la situation sur les marchés du crédit.
A la mi-séance, le CAC 40 décroche ainsi de 2,1% à 5619 points, tandis que Londres et Francfort accusent des reculs de respectivement 2% et 1%.
Ce matin, les Bourses d'Asie-Pacifique ont clôturé en fort recul. L'indice Nikkei des valeurs vedettes a notamment terminé sur une baisse de 2,48%.
Outre Atlantique les marchés américains ont terminé hier sur de légères hausses après avoir progressivement réduit leurs gains. Après l'enthousiasme généré par l'annonce de la Réserve fédérale, les investisseurs semblent s'interroger sur l'ampleur de la crise.
Hier, le Fed et quatre autres banques centrales ont fait part de la mise en place d'un système d'adjudication permanent de liquidités au profit des établissements de crédit, avec notamment 20 milliards de dollars disponibles dès lundi sur le marché interbancaire américain.
En termes de statistiques, l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages a augmenté de 0,5% en France, à comparer à des hausses de 0,2% en octobre et de 0,1% en novembre 2006, selon les chiffres de l'Insee.
Dans ce contexte, le paysage est sinistré ce matin à la Bourse de Paris et seule EDF parvient à figurer en territoire positif sur le CAC 40.
EDF (+0,5% à 82,2 euros) signe aujourd'hui la seule évolution positive sur le CAC 40, les analystes invoquant notamment la baisse des températures en France ainsi que le profil défensif du groupe.
A l'inverse, les valeurs bancaires sont particulièrement mal orientées ce jeudi. Société Générale (-4,1%), Dexia(-3,5%), Axa(-3,5%), BNP Paribas(-3,3%), Crédit Agricole (-2,6%) figurent parmi les plus fortes baisses de l'indice CAC 40.
Peugeot se replie pour sa part de 2,1%, les analystes de la Deutsche Bank ont pourtant annoncé relever leur recommandation sur le titre Peugeot de "conserver" à "achat", avec un objectif revu en hausse de 62 à 72 euros, invoquant le profil défensif du constructeur français.
Hors CAC 40, Eramet arrive tête des plus fortes hausses du SRD avec des gains de 3,6%, alors que Les Echos rapporte que les contacts se multiplient en vue la vente des parts du premier actionnaire du groupe, la famille Duval, qui détient 37% du capital.
Gecina prend la seconde place au palmarès des valeurs du SRD avec un gain de près de 2% seulement quelques instants après sa reprise de cotation à 13 heures. L'Autorité des marchés financiers (AMF) annonce avoir décidé que le projet d'offre publique de rachat (OPRA) de Gecina visant ses propres actions n'était pas conforme aux dispositions "législatives et réglementaires".