La clôture à Paris
Paris: 2ème semaine positive, la menace du subprime s'apaise
(Cercle Finance) - Paris (+0,8% ce vendredi) aligne une série gagnante de 3 séances (pour un bilan hebdomadaire de +0,85%), après une entame de mois de décembre plutôt décevante.Avec la hausse des cours, le concept de "rallye de fin d'année" à commencé à refleurir dans certaines analyses, mais l'euphorie du début d'après-midi est un peu retombée avec une entame de séance hésitante à Wall Street.
Les vents porteurs soufflent incontestablement depuis les Etats Unis depuis 15 jours: si les +2,7% de hausse de la dernière semaine du mois de novembre s'expliquaient par une succession d'interventions de membres de la FED prônant une grande flexibilité" (autre manière de signifier son intention d'assouplir autant que nécessaire sa politique monétaire), les +1,2% gagnés par l'EuroStoxx50, les +1,8% engrangés par Wall Street début décembre sont tout entiers motivés par la divulgation des mesures d'aides aux emprunteurs "subprime" (pressenties depuis mardi) annoncées officiellement par GW Bush jeudi.
Les investisseurs sont persuadés que le "gel" (c'est à dire le maintien) de formules de remboursement de prêt très avantageuses durant 5 ans (au lieu de 2) allaient considérablement réduire l'exposition des banques US à un risque sytémique (de type "effet domino") découlant de la crise du "subprime".
Les dernières notes de Moody's et de Goldman Sachs évoquaient de lourdes pertes liées au crédit immobilier puis une chute de l'activité économique avec le ralentissement symétrique de la consommation en 2008).
Si quelques prises de bénéfices se matérialisent après plus de 400Pts gagnée en 72H, le Dow Jones (+0,1%) ne veut rien lâcher à 13.630Pts, le 'S&P-500' reste stable à 1.510Pts et le Nasdaq ne recule que de -0,1% avec pourtant plus de 60% des titres en repli.
Wall Street pourra également se réconforter avec la publication du rapport mensuel sur l'emploi: les USA ont en effet créé 94.000 emplois non agricoles au mois de novembre (dont 25.000 dans la seule distribution), un chiffre supérieur au consensus qui tablait en moyenne sur +85.000 (le taux de chômage est, comme prévu, resté stable à 4,7%).
Ces bons chiffres éclipsaient l'annonce de statistiques moins favorables en Europe, avec un creusement du déficit commercial de la France à 3,637 milliards d'euros en octobre et une baisse de 0,3% de la production industrielle en Allemagne pour le même mois.
L'OCDE juge également que les prévisions de croissance du gouvernement français (+2,2% à +2,5% en 2008) sont trop optimistes: notre PIB ne devrait progresser que de +1,8 à 1,9% l'an prochain.
En fin d'après-midi, l'indice de confiance des consommateurs du Michigan en décembre est ressorti à 74,5 contre 76,1 en novembre... ce qui affecte à peine le Dollarc (stabilisé autour de 1,4650/E et 111,8Yen).
Sur le front des entreprises, l'actualité n'était guère fournie en ce dernier jour de la semaine.
Air France-KLM s'illustrait avec un gain de 3,85%, alors qu'Alitalia a indiqué hier soir qu'elle communiquerait selon toute vraisemblance le nom de son repreneur d'ici une semaine. La compagnie franco-américaine fait plus que jamais figure de favorite.
ArcelorMittal gagnait 1,75% alors que le sidérurgiste a annoncé avoir passé un Accord de Coopération Industrielle et Commerciale avec China Oriental et un pacte d'actionnaires avec les actionnaires de référence de ce groupe.
Des rachats à bon compte ont bénéficié à Alcatel-Lucent (+3,8%) puis au secteur automobile: belles hausses de Peugeot (+3,7% grâce surtout au "bonus écologique" qui devrait doper la vente des "petits modèles") puis Michelin et Renault (+1,3%).
Vivendi (-0,6% après le rachat d'Activision), Total (-0,5%) et Dexia (-0,4%) figuraient parmi la poignée de titres qui sont demeurés à l'écart de la vague d'enthousiasme général à 48H de la réunion de la FED.
Le cours du pétrole s'inscrivent en baisse de 1,7% à 88,7 dollars le baril à New York après leur spectaculaire remontée de jeudi soir (+5%)... l'once d'Or rechute sous le seuil des 800$ (à 795$).