Le point à mi-séance

(Cercle Finance) - La Bourse de Paris creuse ses pertes après deux séances consécutives de baisse.
Le CAC 40 est en nette baisse et repasse ainsi les 5600 points. Les valeurs bancaires sont une nouvelle fois dans le rouge.

A la mi-séance, le CAC 40 - qui a ouvert en hausse de 0,2% - a brusquement cédé du terrain pour abandonner 1,2% et passe ainsi sous le seuil des 5600 points à 5572 points.

Ailleurs en Europe, les Bourses s'enfoncent également dans le rouge, Amsterdam (-1,7%) et Milan (1,4%) affichent les plus fortes baisses. Seul le Dax tire son épingle du jeu et gagne 0,2%.

Hier, les marchés boursiers américains avaient une nouvelle fois terminé dans le rouge, avec notamment un déclin de 1,9% pour le Nasdaq Composite, à forte dominante technologique.

"Les valeurs technologiques ont lourdement pesé sur la tendance en raison des perspectives d'activité décevantes dévoilées par Cisco", rappelle un spécialiste.

Les déclarations de Ben Bernanke, qui a déclaré devant le Congrès que la croissance américaine "ralentirait significativement" au quatrième trimestre, semblent également avoir refroidi les investisseurs.

A Paris, le rythme des publications trimestrielles s'est ralenti ce matin après la lourde salve de résultats qui s'était abattue hier sur le marché.

Aéroports de Paris est en repli de 0,55% après avoir pourtant ouvert en hausse dans le sillage l'annonce d'un chiffre d'affaires en progression de 10,6% à 1.695,5 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'exercice 2007, une performance supérieure aux attentes des analystes.

Michelin qui a ouvert la séance en forte hausse gagne désormais 1,1% et signe la deuxième plus forte hausse de l'indice vedette du marché parisien. Le titre est soutenu par une recommandation de Crédit Suisse, qui a initié ce matin le suivi du titre avec une opinion "surperformance" et un objectif de cours de 105 euros.

Le courtier explique s'attendre à ce que Michelin soit l'un des premiers bénéficiaires des préoccupations des constructeurs automobiles en matière d'émissions de CO2, ces derniers étant a priori enclins à choisir des pneus à faible résistance au roulement pour équiper leurs nouveaux modèles.

A l'inverse, les valeurs bancaires sont dans le rouge dans un environnement marqué par les craintes d'une contagion de la crise du subprime.

Ainsi, Dexia (-4,4%), Société Générale (-3,8%), BNP Paribas (-3,2%), Crédit Agricole (-2,9%) ou Axa (2,6%) figurent parmi les plus fortes baisses de l'indices des 40 'blueship' françaises.

Mais ce sont Vallourec (-5,2%) puis Renault (-4,6%) qui signent les plus fortes baisses du CAC 40.
Le titre Renault a accentué ses pertes vendredi à la Bourse de Paris après avoir été retiré de la liste des valeurs fortement recommandées à l'achat ("Conviction Buy List") de Goldman Sachs.

Les prix à l'importation, puis les chiffres de la balance commerciale, seront rendus publics aujourd'hui aux Etats-Unis.