La clôture à Paris

Publié le par ludoverblog

vendredi 21 septembre 2007   18:00
(Cercle Finance) - La clôture du CAC40 très précisément sur le seuil des 5.700Pts a valeur de symbole... mais il y a 3 mois jour pour jour, l'indice caracolait au-dessus des 6.100Pts.
Un handicap impossible à combler, les opérateurs ne s'y sont pas essayés et le profil de la séance est resté pratiquement linéaire depuis la 1ère heure de cotations: en dehors de la consolidation initiale dans la zone des 5.670Pts, le CAC40 ne s'est plus écarté par la suite du seuil des 5.700Pts (à 0,2% près).
Avec l'expiration des contrats sur options et indices, le "biais" fut plutôt haussier en fin d'après-midi, la hausse de Wall Street s'inscrivant dans le prolongement des séances "bullish" de mardi et mercredi.

Le jeu en valait apparemment la chandelle puisque le Dow Jones (+0,65%) affiche +3% sur la semaine et un peu plus de 1,3% de hausse depuis le vendredi 16 juin (dernière séance des "4 sorcières" concluant la fin du second trimestre 2007).

Le CAC40, qui gagne +0,21%, achève la semaine sur un gain très honorable de +3%... mais l'Eurotop-100 s'envole de +3,65% d'un vendredi sur l'autre.
Les bourses de Londres et d'Amsterdam se distinguent par une progression de +0,4% en moyenne aujourd'hui, Francfort a bondi de +0,77%.

Aucune des places du Vieux Conrinent ne semblent affectée par la flambée de l'Euro (1,4090$) ou de la la Livre Sterling (remontée à 2,0210$).
La question de la "force" de l'Euro continue d'alimenter la controverse, mais c'est de nouveau la France qui mène la charge à l'encontre de la politique monétaire de la BCE: après Nicolas Sarkozy, Christine Largarde s'alarme des conséquences suffocantes de l'Euro pour nos économies.

La devise européenne enchaîne les plus hauts historiques face au billet vert et vient d'établir un nouveau record ce midi au dessus des 1,41 dollar, à 1,4120. Le différentiel de taux entre les Etats-Unis et la Zone euro devrait en effet se réduire comme peau de chagrin, les analystes tablant sur un statu-quo de la BCE d'ici la fin de l'année et de nouveaux assouplissements aux Etats-Unis (4,50% cet automne, peut être 4% d'ici mars 2008... à parité avec le loyer de l'argent dans l'Euroland).

Les prix du pétrole continuent également à évoluer à proximité des sommets absolus établis jeudi soir à 84,10$. Un analyste estime que cette hausse reflète les fermetures de sites dans le Golfe du Mexique (production amputée de près de 30% à ce jour), les craintes de manque de stocks aux UAS avant l'hiver, et le regain de tensions géopolitiques.

L'AIE (Agence Internationale de l'Energie) table sur un ralentissement de la demande en fin d'année: les chiffres publiés en Europe ce vendredi pourraient lui donner raison car l'indice composite "PMI" des services et de l'industrie se contracte fortement au mois de septembre, à 54,5 contre 57,40... les chefs d'entreprises se montrant beaucoup plus pessimistes.

Les déclarations de Ben Bernanke devant le Congrès américain jeudi avaient également de quoi refroidir les ardeurs des investisseurs à Wall Street: lors de son allocution, le patron de la Fed a répété que les 'récents développements sur les marchés financiers (avaient) accru le degré d'incertitude entourant les perspectives économiques', d'autre part, 'les ménages restent confrontés à des sérieuses difficultés dans le secteur des emprunts à taux variables (...), les retombées de la crise du 'subprime' dépassent largement les estimations les plus pessimistes'.

Sur le front des sociétés, les valeurs bancaires restent mitigées mais la lourdeur prédomine en cette fin de journée: le Crédit Agricole (-0,1%) continue de pâtir de l'avertissement sur ses résultats lancés mardi soir par sa filiale Calyon. Dexia reculait de -0,95%, BNP-Paribas s'effritait de -0,1%, Sté Générale de -0,2%: l'impact positif de la baisse des taux de mardi pourrait être terni par la crainte des retombées de la crise du "subprime" sur l'activité "produits structurés" et de trading "pour compte propre".

Mais c'est Pernod Ricard (-2,5%) qui signait -et de loin- la plus forte baisse de l'indice vedette du marché parisien. UBS a décidé d'abaisser son objectif de cours à 177 euros (contre 180 euros auparavant) dans le sillage de la publication des résultats annuels. La rumeur du rachat au prix fort de certaines marques de Vodka -dont Pernod-Ricard n'assure pour le moment que la distribution- rend également les investisseurs frileux.

Dassault Aviation abandonne 3%: le contrat de fourniture d'avions de chasse Rafale avec le Maroc ne verra pas le jour car le Royaume aurait opté pour des F-16 (d'occasion) produits par Lockheed-Martin, dont le prix de vente unitaire serait inférieur de moitié à celui de son rival français.

Au chapitre des hausses, une recommandation positive de Goldman Sachs sur le secteur automobile fait grimper Peugeot de +1%, Michelin de +2,4% et Renault de +3,3%.
Les parapétrolières furent également ramassées, à l'image de Vallourec (+2,5%), les vedettes du jour s'appellaient Arcelor-Mittal (+3,7%) puis Alstom (+2,9%).
NB, le 3ème trimestre -pris au 15 juin dernier- s'achève malgré tout par une baisse sévère de -6% du CAC40... mais l'Euro a repris +4%: un gérant US ne perd pratiquement rien sur la période, compte tenu des +1% gagnés sur le "S&P" ou le "Dow".

Publié dans Bourse

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