La clôture à Wall Stret

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

NEW YORK (Reuters) - Les valeurs américaines ont plié avec les prises de bénéfice mercredi face à la détérioration des marchés de l'emploi et de l'immobilier, alors même que la baisse des taux d'intérêt attendue pour en contrer les effets apparaissait moins probable.

L'indice Dow Jones a perdu 1,07% ou 143,39 points à 13.305,47 points tandis que le Standard & Poor's, référence des gérants de fonds, reculait de 1,15% ou 17,13 points à 1.472,29 points.

Le Nasdaq Composite a rétrocédé 0,92% ou 24,29 points à 2.605,95 points.

Le marché a été déçu sur un triple front mercredi : l'emploi, le logement résidentiel et les taux d'intérêt après la publication du Livre beige, le rapport économique régulièrement mis à jour de la Réserve fédérale.

En matière d'emploi, le cabinet de recrutement Challenger, Gray & Christmas a annoncé un bond de 85% des annonces de licenciements en août, notamment dans les secteur lié au crédit immobilier.

En outre, les créations d'emplois dans le secteur privé se sont révélées décevantes : 38.000 créations en août au lieu des 83.000 attendues: c'est le volume le plus faible d'emplois créés depuis juin 2003 .

Cette enquête est suivie avec d'autant plus d'attention qu'elle annonce généralement la tendance pour les chiffres officiels des créations d'emplois hors secteur agricole, qui seront publiés vendredi.

"L'emploi est le dernier pilier de l'économie (américaine) à tenir encore debout", précise Peter Boockvar, chez Miller Tabak & Co. "Donc, si l'emploi commence à ralentir, vous pouvez miser sur une croissance étale de l'économie."

En outre, la fédération des agents immobiliers, la NAR, a fait état d'une chute de 12,2% des promesses de vente de biens immobiliers en juillet alors que les économistes interrogés attendaient une baisse de 2,0% seulement .

APPLE MALMENE, KRAFT RECHERCHE

Enfin, le Livre beige a été insuffisamment pessimiste pour garantir une baisse des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine le 18 septembre, ont estimé les économistes.

"Fondamentalement, le Livre beige montre qu'il n'y a pas eu de détérioration massive qui nécessiterait une baisse des taux d'intérêt", estime Doug Roberts, responsable des investissements chez Channel Capital Research.com.

Les prises de bénéfice ont particulièrement touché Apple qui avait bien monté la veille et au cours des deux dernières semaines - la valeur s'était appréciée de 17% - dans l'attente du dévoilement de nouveaux produits.

L'annonce d'une forte baisse des prix de son combiné téléphonique multifonctions, l'iPhone, pour en faire monter ses ventes, a fait chuter la valeur de 5,13% à 136,76 dollars sur le Nasdaq.

AT&T, l'opérateur téléphonique de l'iPhone, a reculé de 1,4% à 39,73 dollars.

Citigroup a perdu 2,56% à 46 dollars. La première banque américaine pourrait faire face aux difficultés de certains de ses "conduits", ces assemblages de crédits aux particuliers et aux entreprises financés par de la dette à court terme, a rapporté le Wall Street Journal .

Tyson Foods, le numéro un américain de la viande, a dégringolé de près de 13% à 19,17 dollars. La société a réduit ses perspectives de résultats pour 2007 en raison notamment de la hausse des coûts d'alimentation du bétail.

Costco Wholesale, l'exploitant de magasins-entrepôts, a chuté de 4,24% à 59 dollars. Le groupe a annoncé des ventes à magasins comparables inférieures aux attentes du marché pour le mois d'août. Elles ont augmenté de 2% alors que les analystes attendaient une progression de 5,6%.

A l'inverse de la tendance, Kraft Foods, qui a relevé ses prévisions sur son exercice 2007, a gagné 1,4% à 32,60 dollars.