La clôture à Wall Street

Publié le par ludoverblog

Le Dow Jones perd 1,54% en une journée, 4,23% sur la semaine

LA CLÔTURE DE WALL STREET

NEW YORK (Reuters) - Les turbulences sur le marché du crédit ont encore pesé sur Wall Street vendredi, qui a bouclé sa plus mauvaise semaine depuis celle qui a suivi la correction mondiale des marchés boursiers le 27 février.

Pour l'indice élargi Standard & Poor's-500, baromètre des gérants américains, la baisse en cinq séances est même sans précédent depuis septembre 2002.

L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs, en baisse de 2,26% jeudi, a encore chuté de 208,10 points ou 1,54% à 13.265,47, terminant à son plus bas de la séance.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a lâché 23,71 points, soit 1,60%, à 1.458,95, finissant lui aussi au plus bas du jour.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de 37,10 points (1,43%) à 2.562,24, tout près d'un plus bas du jour de 2.562,06.

Sur la semaine, le Dow a perdu 4,23%, le S&P-500 4,90% et le Nasdaq 4,66%.

En valeur absolue, le Dow a cédé 583 points en cinq séances, du jamais vu depuis la semaine au 21 juillet 2002.

La crise du crédit est doublement inquiétante pour Wall Street. Les difficultés du segment des prêts immobiliers à risque ("subprime") font craindre une contagion au reste de l'économie, et le changement de psychologie sur le marché du crédit coupe le robinet des financements pour les OPA.

"On a eu un changement massif des anticipations des investisseurs en termes de fusions-acquisitions", commente Fred Dickson, analyste chez D.A. Davidson & Co à Lake Oswego, dans l'Oregon. "Après la vague d'OPA qui a poussé le marché de record en record, les investisseurs en sont maintenant à guetter les opérations qui ne peuvent plus se faire faute de financement".

Dernier en date, le constructeur de maisons WCI Communities a annoncé qu'il n'avait pas trouvé de repreneur, alors qu'en avril il avait rejeté une offre d'un milliard de dollars du raider Carl Icahn en la jugeant insuffisante. Le titre vaut maintenant moins de 11 dollars alors qu'Icahn en proposait 22, un prix alors supérieur à son cours de Bourse.

FORD TIRE SON EPINGLE DU JEU

L'annonce d'un rebond de la croissance aux Etats-Unis au deuxième trimestre, avec une hausse de 3,4% du produit intérieur brut en rythme annuel contre +0,6% seulement au premier trimestre , n'a pas empêché la purge de se poursuivre à Wall Street, les investisseurs n'ayant pas le goût de regarder dans le rétroviseur.

Les secteurs financier et immobilier ont continué de céder du terrain à l'image de Citigroup, numéro un mondial des services financiers, qui a encore lâché 1,76% à 46,97 dollars au lendemain d'un recul de 2,9%. Pulte Homes, le troisième constructeur de maisons individuelles aux Etats-Unis, a régressé de 2,20% à 19,60.

Blackstone, le géant du capital-investissement introduit en Bourse le 21 juin, a décroché de 5,45% à 24,30.

Malgré le rebond des cours du brut, les valeurs pétrolières ont baissé sous le coup des résultats décevants annoncés par Exxon Mobil jeudi. Exxon, en baisse de près de 5% jeudi, a encore reculé de 2,99% à 85,59, et Chevron a cédé 2,58% dans la foulée, en dépit de l'annonce d'une hausse plus forte que prévu, de 24%, de son bénéfices au deuxième trimestre.

A la hausse, Ford a pris 1,73% à 8,23 dollars, bénéficiant toujours de l'annonce la veille d'un bénéfice inattendu au deuxième trimestre. Merrill Lynch a relevé sa recommandation sur le constructeur automobile de "vente" à "neutre".

Parmi les valeurs de second rang, Kyphon, un spécialiste des affections de la colonne vertébrale, a bondi de 24,07% à 66,60 dollars à l'annonce de son rachat par le fabricant d'équipements médicaux Medtronic pour 3,9 milliards de dollars . Targacept, société biotechnologique scindée de R.J. Reynolds Tobacco en 2000, a de même gagné 19,89% à 10,79 dollars après l'annonce d'un partenariat avec le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline.

Publié dans Bourse

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