La clôture à Wall Street
LA CLÔTURE DE WALL STREET |
Les marchés actions américains ont terminé en léger repli lundi après avoir fait du surplace pendant une bonne partie de la séance, plusieurs abaissements de recommandations sur des géants de la cote ayant éclipsé des résultats de sociétés jusqu'ici plutôt vigoureux.
Les investisseurs ont aussi choisi de marquer une pause au seuil d'une semaine fournie en trimestriels d'entreprises et indicateurs macroéconomiques, tandis que les craintes liées au marché du crédit immobilier "subprime" et la fermeté des cours du brut a pesé en fin de journée sur le moral des intervenants.
L'indice Dow Jones des trente principales valeurs a clôturé en baisse de 0,33%, soit 42,58 points, à 12.919,40, l'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,23% (3,42 points) à 1.480,93, et l'indice composite du marché Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 0,11% (2,72 points) à 2.523,67.
Prudential a abaissé sa recommandation sur le géant de la pharmacie Pfizer, qui a abandonné 2,3% à 26,35 dollars, tandis que la Deutsche Bank a revu en baisse son conseil sur la première compagnie pétrolière mondiale cotée Exxon Mobil, qui a perdu 0,7% à 79,20, sa baisse ayant été freinée cependant par un rebond du Brent autour de 68 dollars le baril.
"Le marché reprend simplement son souffle après une belle série de hausses", commente David Katz, directeur des investissements chez Matrix Asset Advisors.
"Les publications de résultats ont été dans l'ensemble positives, les bénéfices ont globalement dépassé les attentes, et les fondations d'un marché sain et vigoureux ont été jetées", ajoute-t-il.
Parmi les entreprises qui ont publié à ce jour, 67,4% ont fait mieux que prévu, un pourcentage en baisse néanmoins par rapport aux 70,5% affichés un an plus tôt à pareille époque, selon Reuters Estimates.
Hasbro, numéro deux américain du jouet, s'est par exemple envolé de 7,71% à 32,54 dollars après avoir publié un bénéfice sensiblement supérieur au consensus des analystes.
LE DOW BUTE SUR LES 13.000 POINTS
L'indice Dow Jones a brièvement touché un record en séance à 12.983,92 points, mais buté sur la barre des 13.000 points.
De surcroît, en fin de journée, les craintes d'une contagion de la crise que traverse aux États-Unis le crédit immobilier à risque au reste de l'économie ont fait leur réapparition, le vice-président du constructeur automobile General Motors ayant prévenu que les difficultés du "subprime" avaient pesé sur ses ventes automobiles ce mois-ci.
Selon Bob Lutz, la crise - caractérisée notamment par une multiplication des défauts de paiement chez les acquéreurs de logements - a "réduit le pouvoir d'achat" dans le secteur automobile. Par ricochet, l'action GM a trébuché de 3,19% à 30,67.
"Deux facteurs négatifs pèsent maintenant sur le Dow malgré une nouvelle journée riche en nouvelles de fusions-acquisitions", précise Michael Scheldon, stratège chez Spencer Clarke. "D'abord le pétrole, et puis d'éventuelles prises de bénéfices après le rally récent, et le fait que le Dow aujourd'hui n'a pas réussi à franchir la barrière psychologique des 13.000."
Parmi les nouvelles de M&A qui ont en revanche soutenu la cote, la société de biotechnologies MedImmune s'est envolée de 17,83%, dopé par l'annonce de son rachat par le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca .