La clôture à Wall Street
LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS |
Wall Street a terminé vendredi sur une note indécise, hésitant entre des chiffres américains de l'emploi globalement vigoureux et la persistance de l'aversion au risque et des craintes sur la qualité des crédits immobiliers à faible garantie.
L'indice Dow Jones des trente principales valeurs a terminé sur un gain de 0,13%, soit 15,62 points, à 12.276,32 et l'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est hissé de 0,07% (0,96 point) à 1.402,85, tandis que le composite du marché Nasdaq, à forte composante technologique, a cédé 0,01% (0,18 point) à 2.387,55.
La Bourse de New York marque ainsi une pause à l'issue d'une semaine de redressement après la brutale correction subie la semaine précédente.
Sur l'ensemble des cinq séances écoulées, le Dow est parvenue à rebondir de 1,34%, le S&P-500 de 1,13% et le Nasdaq de 0,83%.
La statistique de l'emploi, point d'orgue de la semaine pour les indicateurs américains, a révélé 97.000 créations de postes en février aux États-Unis, un chiffre inférieur aux attentes et le plus faible en deux ans, mais cette déception a été éclipsée par une révision en nette des chiffres des deux mois précédents.
Les intervenants en ont déduit que sur les trois derniers mois, le marché américain de l'emploi était donc resté en moyenne relativement vigoureux, d'autant que le taux de chômage a pour sa part diminué en février à 4,5% contre 4,6% en janvier.
Du coup, l'indice S&P des valeurs liées au marché de l'emploi a progressé de 0,26%. Parmi les firmes qui le composent, Monster Worldwide, maison mère du site internet de recherche d'emploi, a gagné 0,55% à 49,50 dollars et le spécialiste de l'intérim et du recrutement Manpower s'est adjugé 0,93% à 74,97 dollars.
NATIONAL SEMI FAIT UN BOND, YAHOO A LA PEINE
Wall Street espérait depuis plusieurs jours se rassurer avec les chiffres de l'emploi, après avoir connu sa pire semaine depuis quatre ans dans le sillage du mini-krach à la Bourse de Shanghaï.
Autre bonne nouvelle, le déficit commercial américain est ressorti à 59,12 milliards de dollars en janvier, un peu moins lourd que le consensus qui donnait 59,7 milliards.
Du côté des autres valeurs, le compartiment technologique a connu des fortunes diverses.
Le spécialiste des puces de gestion de l'alimentation électrique National Semiconductor s'est adjugé 4,51% à 26,42 dollars après avoir fait état de commandes en hausse.
En revanche, Yahoo a dérapé de 5,18% à 29,12 sur des informations du Wall Street Journal selon lesquelles le portail internet discute d'une modification de son partenariat avec l'opérateur télécoms AT&T, dont l'envergure pourrait s'en trouver réduite.
Nymex Holdings a gagné 5,87% à 125,87 dollars. Le groupe propriétaire du plus important marché mondial de matières premières a annoncé son intention de revendre en Bourse entre cinq et dix millions de ses actions, selon Dow Jones, pour un montant qui pourrait atteindre 1,2 milliard de dollars.
Winston Hotels a bondi pour sa part de 9,45% à 15,29 après avoir reçu une offre de rachat de la part d'Inland American Real Estate Trust, au prix de 15 dollars l'action, venue surenchérir sur la proposition de Wilbur Acquisition Holding moyennant 14,10 dollars pièce.
Alltel, premier fournisseur de services de téléphonie sans fil pour les zones rurales des États-Unis, a progressé de son côté de 3,89% à 62,51 dollars sur des spéculations selon lesquelles il négocierait actuellement sa mise en vente.
En revanche, le laboratoire de biotechnologies Amgen a abandonné 2,11% à 60,86 dollars, la FDA ayant annoncé que son médicament contre l'anémie serait désormais accompagné d'une mise en garde après la découverte d'effets secondaires dangereux . Johnson & Johnson, qui commercialise lui aussi un produit de la même famille, est parvenu en revanche a finir sur un gain de 0,68% à 62,14 dollars.
Les valeurs pétrolières ont souffert enfin vendredi du repli des cours du brut, victimes de prises de bénéfices, et Exxon Mobil a par exemple abandonné 1,02% à 71,12 dollars.