| mercredi 20 septembre 2006 12:25 (Cercle Finance) - Le raffermissement des places européennes (+0,5% en moyenne) peut s'expliquer par les anticipations d'un statu quo sur les taux US (il n'y a plus guère de suspens) et la perspective d'une réouverture positive de Wall Street (rebond de +0,4% attendu sur le Nasdaq après les bons résultats d'Oracle, publiés après la clôture mardi soir: le titre s'envolait de +9% hors séance).
Mais la bonne tenu générale des indices boursiers (Paris reprend +0,65%, ce qui efface les pertes de la veille) s'inspire probablement de la brusque rechute du baril de pétrole (-3$ en mois de 24H, soit -5% depuis la mi-séance sur le NYMEX hier soir) alors que les spéculateurs font le pari d'une issue diplomatique dans le différent qui oppose les USA et l'Iran sur le dossier de l'enrichissement de l'uranium (le front des occidentaux apparaît désormais trop divisé pour qu'un recours aux "sanctions" contre Téhéran soit adopté). Un nouveau plancher de 60,75$ vient d'être inscrit cette nuit: il s'agit du plus bas cours observé depuis Noël 2005 et il faudrait que le baril rebondisse de +30% pour renouer avec son zénith des 80$ du 10 juillet dernier. Très paradoxalement, le titre Total reste à l'équilibre, voir affiche même une progression symbolique de +0,1% alors que Géophysique ou Vallourec reculent de -0,7 à -0,9%. Au sein du CAC40, les vedettes du jour sont Accor et France Télécom (+2%) puis Alcatel (+1,75%), des titres qui ne tirent aucun bénéfice particulier de la rechute des cours pétroliers. Très indirectement, la hausse de +1,4% du Crédit Agricole ou de la Sté Générale peut s'expliquer par l'hypothèse d'un coup de pouce à l'activité économique en Europe, via la baisse des coûts de production... mais la chute de l'indice ZEW en Allemagne annoncée hier pourrait également inciter la BCE à modérer le ton concernant l'inflation (mais seulement après la prochaine hausse du "repo" à 3,25%). |