Warrants: THOMSON MULTIMEDIA

Publié le par ludoverblog

Appelé à la rescousse en 2008, le nouveau PDG de ce qui fut longtemps considéré comme un fleuron technologique de l’électronique grand public, Frédéric ROSE va-t-il parvenir à remettre son groupe à flots ? Le nouveau patron a déjà gagné une bataille, celle de la négociation de la dette. Mais il n’aura guère le temps de souffler, car il lui reste de nombreux défis à relever, à commencer par un retour à la rentabilité.
THOMSON, c’est l’histoire d’une société au passé mouvementé, chaotique même. Il y a un dizaine d’années, l’entreprise s’appelait Thomson Multimedia et faisait face à une situation
financière périlleuse. En 1996, Alain Juppé, alors premier ministre, fait scandale en voulant vendre la société pour un franc symbolique au sud-coréen Daewoo. Face à une critique exacerbée, il renonce et l’Etat privatise le groupe qui était alors un fabricant de téléviseurs et de magnétoscopes. Appelé à l’aide, Thierry Breton, le sauveur de Bull, prend les commandes du groupe en 1997 (l’Etat y injecte 11 milliards de francs la même année). Le nouveau patron veut jouer la convergence entre la télévision et l’internet et fait le pari des services et des équipements pour le cinéma et la télévision. Le gouvernement Jospin lui donne le feu vert pour céder en 1999, 30 % du capital à de grands industriels avec lequel il noue des partenariats stratégiques (Alcatel, Microsoft, Direct TV et le japonais NEC). L’entreprise est redevenue bénéficiaire, le gouvernement lance alors la privatisation du groupe. L’introduction en Bourse le 3 novembre 1999 séduit les investisseurs. L’action vaut alors 29 Euros.
L’ère Breton achevée, c’est F. Dangeard qui reprend la tête du groupe avec un objectif :  vendre les activités historiques jugées sans avenir. En deux ans, le groupe a changé de métier et de nom aussi puisqu’il est devenu THOMSON. Les investisseurs commencent à douter du modèle, la société est lourdement endettée et à nouveau au bord du précipice. Son action est désormais une penny stock. F. Dangeard jette l’éponge en mars 2008. Le sort du groupe est désormais entre les mains de F. ROSE.
Après des semaines de suspens, le groupe a enfin échappé au pire des scénarios ébauchés les derniers mois. Dans l’impossibilité de rembourser sa dette et après plusieurs mois de négociations, THOMSON a « arraché » un accord avec ses créanciers. La dette du groupe va ainsi être réduite de 45%.
Opinion :    Surveiller la sortie du range 0,70 / 1,00.
Warrant : Call 09/09 Strike 1,25 & 1,5 (ex. F222B, H561Z)

 

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