Warrants: L'OREAL
Les nostalgiques ont le vague à l’âme. L’entreprise qui vient de fêter ses cents ans a connu une période faste de croissance à deux chiffres durant près d’un quart de siècle, 23 ans précisément. La crise a mis un terme à cette croissance à deux chiffres, a empêché le groupe d’atteindre ses objectifs en 2008 et l’a contraint à fermer des usines et supprimer des emplois. Le numéro un mondial des cosmétiques entend bien conjurer le sort économique. Optimiste, son PDG présente ses nouvelles cartes. Après tout, le groupe centenaire a traversé de nombreuses crises et si la crise actuelle est sans doute la pire depuis 1929, elle devrait être un « stimulant » conclut-il. L’OREAL part donc à la conquête du marché mondial : l’Asie centrale, le Moyen-orient, l’Afrique, le Golfe persique. L’innovation offre également « d’immenses perspectives ». Le groupe qui rayonne sur 15,8% du marché mondial, a encore du potentiel de croissance assure son PDG Jean-Paul AGON.
Les analystes sont moins optimistes sur la santé financière de la centenaire : « en difficulté en Allemagne », « affecté par la récession de manière plus importante qu’on ne l’imaginait », « consensus trop optimiste », c’est en ces termes que les analystes jugent le dossier L’OREAL. Techniquement, 2008 a marqué un tournant dans l’évolution du titre : retournement baissier de la tendance hebdomadaire, rupture des moyennes à 20 et 50 semaines ; le titre qui tutoyait la barre symbolique des 100 EUR a cédé pour perdre la moitié de sa valeur et revenir sur des niveaux des années 90. Bien sûr, le titre a bénéficié du mouvement de rebond technique en mars dernier, mais pas de façon suffisamment convaincante pour s’extraire de sa résistance à 57 EUR, de son oblique baissière de long terme, ni même de sa moyenne à 50 semaines. Juste le temps d’atteindre un premier retracement de la baisse de 2008-2009, et le titre est reparti à la baisse.
En données quotidiennes, c’est un autre retracement qui soutient les cours. A 52 EUR, le titre a corrigé 50% de sa vague de rattrapage de mars-mai dernier. Ce soutien a fonctionné ces dernières semaines, peut-il enrayer la tendance baissière ? Exceptée la zone de soutien, il est difficile de trouver des arguments à un rebond technique que ce soit sur les indicateurs ou oscillateurs quotidiens et hebdomadaires. Au mieux, on peut espérer un range 52/55 EUR à court terme, mais la configuration en cours ne permet ni d’écarter une rupture des 52 EUR, ni une nouvelle vague de baisse vers 50 EUR, voire 48 EUR.
Opinion : Surveiller la sortie du range 52,00 / 55,00.
Warrant : Call 09/09 Strike 54,00 et 55,00 (Ex. F362B, H173Z)
