La clôture de Wall Street
Wall Street clôture en baisse de 0,42%
Wall Street a terminé en baisse mardi, aggravant ses pertes de la veille avec un Dow Jones qui est parvenu tout juste à rester au-dessus des 11.000 points, les intervenants anticipant une poursuite du cycle de hausse des taux de la Réserve fédérale à la suite des propos de certains de ses responsables. "Bernanke a laissé entendre clairement qu'il y aurait encore une hausse de 25 points de base et Dieu sait ce qui se produira ensuite; dans un tel contexte, la Bourse va avoir du mal à monter", dit Scott Wren (A.G. Edwards & Sons). "Nous sommes dans une situation où le marché ne sait pas trop quoi penser des décisions monétaires que prendra la Fed. C'est pourquoi nous sommes confrontés à une volatilité plus forte et à davantage de pressions sur les prix", dit de son côté Herb Kurlan (Vtrader Pro). L'indice Dow Jones a cédé 46,58 points, soit 0,42%, à 11.002,14 . Le S&P-500, plus large, a perdu 1,44 point, soit 0,11%, à 1.263,85. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 6,84 points (0,32%) à 2.162,78. De surcroît, le déclassement par Wachovia des secteurs de la construction résidentielle et des matériaux de construction, de "surpondérer" à "pondération en ligne", a coupé court aux tentatives de Wall Street de récupérer une partie du terrain perdu la veille. Conséquence de cette annonce, l'action de la chaîne de magasins de bricolage Home Depot a cédé 0,67% à 37,06 dollars. Les sociétés de crédit immobilier Fannie Mae et Freddie Mac ont reculé après que Crédit Suisse eut réduit ses recommandations. Freddie Mac chute de 3,31% et Fannie Mae de 1,88%. Le Dow a perdu près de 200 points et le Nasdaq a chuté de plus de 2% lundi après que le président de la Fed Ben Bernanke eut dit que la banque centrale devait rester vigilante pour continuer de maîtriser l'inflation, quand bien même il y aurait un début de ralentissement de la croissance économique. Susan Bies, l'un des gouverneurs de la Réserve fédérale, a dit ce mardi que la Fed ne savait pas exactement à quel moment elle interromprait son cycle de durcissement monétaire. Le président de la Fed de Saint-Louis William Poole a dit lui qu'en cas de montée des anticipations inflationnistes, un ralentissement de la croissance risquait de ne pas suffire à détendre les pressions inflationnistes. Thomas Hoenig, le président de la Fed de Kansas City, a lui relevé que la politique monétaire de la banque centrale était proche de la neutralité. Des valeurs industrielles comme le conglomérat 3M, dont les bénéfices tendent à monter ou descendre suivant que l'économie prospère ou fléchit, ont mené la baisse. 3M abandonne 0,83% à 82,26 dollars. Dans un tel contexte, les financières, très sensibles aux taux d'intérêt, ont également souffert. JP Morgan Chase et Bank of America ont perdu respectivement 1,37% à 42,38 dollars et 0,43% à 48,53 dollars. General Motors, qui tenait son AG annuelle, chute de 3,07% à 25,25 dollars. Le PDG Rick Wagoner a dit qu'il serait très difficile d'atteindre cette année l'objectif d'un milliard de dollars d'économies. |