| mercredi 24 mai 2006 12:02 (Cercle Finance) - Les Bourses européennes, qui avaient repris du poil de la bête hier, connaissent un nouvel accès de faiblesse ce matin, emboîtant le pas à des marchés américains qui se sont retournés à la baisse en toute de fin de séance mardi soir à New York.
A 12h00, le CAC 40 rogne une grande partie de sa reprise de 2,45% d'hier et lâche 1,4% à 4863,3 points, à l'image de Londres et Francfort qui abandonnent au même moment 1,1% et 1,5%.
Hier soir, les places américaines se sont enfoncées dans le rouge dans les 15 dernières minutes de cotations. "Le Dow Jones est allé jusqu'à gagner 77 points avant que les traders, toujours très nerveux, décident de prendre leurs profits", constate un stratège basé à New York.
Le Dow Jones affiche à ce stade une baisse de 4,7% depuis sa clôture du 10 mai dernier, tandis que le Nasdaq a perdu 2,1% depuis le début de l'année.
En Europe, la crainte d'une relance soudaine de l'inflation continue d'inquiéter les investisseurs.
"L'augmentation des craintes d'inflation aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, en Europe a accru la probabilité d'un environnement monétaire plus restrictif - en général, défavorable aux actions", rappellent ainsi les stratèges de Schroders.
De fait, les indices ont accentué leurs pertes à partir de 11h00 et de la publication de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, qui est ressorti en baisse pour la première fois en six mois.
Les marchés affichent également une certaine inquiétude face aux dernières déclarations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a jugé possible, hier, que la souche H5N1, la forme pathogène du virus de la grippe aviaire, ait été transmise directement entre les membres d'une famille indonésienne, sans l'intermédiaire d'un volatile.
Résultat, les transporteurs internationaux, tels qu'Air France (-3,8%), essuient quelques uns des replis les plus marqués du début de séance.
Au niveau sectoriel, l'ensemble des compartiments boursiers affichent des pertes d'ordre comparable, s'échelonnant de 0,7% pour les services collectifs à -1,7% pour l'alimentation et les boissons.
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