La clôture en Europe
Europe: les indices ont été pénalisés par Wall Street.
(Cercle Finance) - Les Bourses européennes terminent la séance en ordre dispersé après avoir considérablement réduit leurs gains en fin de séance, le repli des marchés américains a dissipé l'enthousiasme initial des indices du vieux continent.Le Cac 40 affiche un gain symbolique de 0,07% à 4858 points alors que l'indice phare de la place de Paris a gagné plus de 1% en séance tandis que le DJ Eurostoxx 50 affiche un parcours similaire mais sur une perte symbolique de 0,1%. Ailleurs en Europe, aucune tendance ne s'est distinguée. Le Dax a reculé de 0,4% et le FTSE a terminé à l'équilibre alors que les places de Milan ou Madrid se sont adjugées plus de 0,3%.
A Wall Street après une séance positive, les indices évoluent dans le rouge. Le Dow Jones abandonne 1% et le Nasdaq recule lui de 1,4%. L'enthousiasme avait été créé hier par la publication de statistiques meilleures que prévues qui contribuaient à dissiper les craintes de récession aux Etats-Unis.
Les statistiques du jour ont souligné la bonne résistance du marché de l'emploi américain. Ainsi, les inscriptions au chômage ont reculé de 9 000 pour atteindre 348 000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 9 février.
Henri Paulson, le secrétaire d'Etat américain au trésor, a déclaré que l'économie américaine resterait sur le chemin de la croissance, bien qu'à un rythme moins élevé.
Le déficit commercial américain s'est de plus nettement réduit au mois de décembre pour atteindre 58,8 milliards de dollars. Les économistes tablaient sur un déficit commercial plus marqué, attendant un chiffre de 61,5 milliards de dollars en moyenne.
Mais voilà : les investisseurs sont préoccupés par le sévère réquisitoire du procureur de New York -Eliot Spitzer- au sujet des responsables de la crise des "subprime". Ce dernier prévient par ailleurs qu'un "tsunami financier" pourrait dévaster l'économie américaine en cas d'insuccès de la tentative de sauvetage des "réhausseurs" de crédit.
En outre, Ben Bernanke a pris (vers 15H) la parole devant le Congrès américain et a annoncé tabler sur une croissance plus lente début 2008 mais pas de récession.
De ce côté ci de l'atlantique, l'actualité macroéconomiques était également peu encourageante puisque la croissance a ralenti au quatrième trimestre (mais c'était largement attendu).
Le produit intérieur brut (PIB) français a progressé de seulement +0,3% sur les trois derniers mois de l'année 2007, avec un ralentissement de la hausse des dépenses de consommation des ménages à +0,4% après +0,8% au troisième trimestre de 2007.
Les résultats publiés ce jeudi ont fait la pluie et le beau temps sur l'indice parisien.
Renault (-4,9%), Air France-KLM, L'Oréal (-4,2%), Danone (-3,6%), ont plongé après la publication de résultats inférieurs aux attentes.
A l'inverse, Daimler (+0,35%) affiche une des plus forte progression de l'indice paneuropéen après l'annonce un résultat net de 4 milliards d'euros au titre de son exercice 2007, en hausse de 5% par rapport à 2006 et un résultat d'exploitation en croissance de 74% à 8,71 milliards d'euros, dépassant ainsi son objectif de 8,5 milliards.
Hors DJ Eurostoxx 50, UBS a plongé de 8,3ù après avoir publié de lourdes pertes pour son quatrième trimestre 2007 en raison de dépréciations d'actifs de 13,7 milliards de dollars (15,6 milliards de francs suisses) liées à ses positions sur le compartiment des crédits hypothécaires à risque aux Etats-Unis.
Le titre Commerzbank a également reculé après avoir fait état, au titre de son exercice 2007, d'un résultat opérationnel de 2,51 milliards d'euros, en baisse de 5% par rapport à 2006, et d'un résultat net (surplus consolidé) en croissance de 20% à 1,92 milliards d'euros. Le retour sur capitaux propres après impôts est ressorti à 15,4%, en amélioration de 1,2 point.