Le point à Paris à mi-séance
Paris: le CAC corrige mais préserve les 4800 points.
(Cercle Finance) - Au lendemain d'une séance de nette baisse, la Bourse de Paris chute de nouveau en dépit de la baisse de 50 points de base des Fed funds décidée hier soir par la Reserve fédérale américaine.Wall Street a également terminé en baisse, les opérateurs s'inquiètent notamment de la possible perte de sa note AAA (triple A) par le rehausseur de crédit américain MBIA, après l'annonce d'une perte de 2,3 milliards de dollars. Ainsi, l'ensemble du secteur financier est sous pression ce jeudi.
A la mi-séance, le Cac 40 s'inscrit en repli de 1,4% mais il parvient à préserver le seuil des 4800 points à 4805 points, l'indice vedette de la place de Paris avait franchi la barre des 4900 points la veille.
La déprime est généralisée en Europe. Le Dax se replie lui de 1,6% et le FTSE recule de 1,5%.
Comme attendu, la Fed a baissé ses taux directeurs de 50 pb à 3%. Le taux d'escompte a été ramené à 3,50%. Dans son communiqué, la Fed a affirmé avoir agi en réponse au "stress considérable sur les marchés financiers" et face à l'enlisement de la crise immobilière. La Fed s'attend à une modération de l'inflation dans les trimestres à venir.
Mais au delà du nouveau geste de la Fed, les investisseurs semblent peu convaincus par le "plan Bush", d'autant que le volet fiscal pourrait être amendé par le Congrès.
En termes macroéconomiques, en France, le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 0,5% au mois de décembre en données corrigées des variations saisonnières, soit une baisse de 9 800 à 1 897 300, selon les statistiques publiées par le ministère du Travail. Sur l'ensemble de 2007, le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 9,3%.
Quand aux prix à la production dans l'industrie (PPI) pour le marché français en décembre ont progressé de 0,2%, après une hausse de +0,8% en novembre et de 0,7% en octobre. En un an, ils ont augmenté de 4,5%.
Les valeurs automobiles peinent à se relever après leurs lourde chute de la veille sous le poids d'une note prudente de Goldman Sachs. Ainsi Michelin recule de 3,7%, Peugeot cède 1,9% et Renault abandonne 1,6%.
Mais ce jeudi, ce sont les valeurs financières qui sont particulièrement mal orientées. Dexia (-6,1%) signe la plus lourde chute de l'indice CAC 40 suivi de Crédit Agricole (-4,3%) puis Axa (-4%) ou BNP Paribas (-3,1%).
A l'inverse, Société Générale a pris la tête du CAC 40 et gagne 2%. Le groupe bancaire continue de faire l'objet de spéculations concernant un potentiel rachat par BNP Paribas.