La clôture à Wall Street
LA CLÔTURE DE WALL STREET |
Wall Street a clôturé en hausse vendredi, porté par les solides résultats trimestriels affichés par Microsoft, mais la progression du marché a été limitée par les chiffres décevants de la croissance américaine au premier trimestre.
Le Dow Jones des 30 industrielles a gagné 15,44 points, soit 0,12%, pour finir sur un troisième record consécutif en clôture à 13.120,94 points. En séance, Le Dow a touché un plus haut à 13.148,00 points.
Le S&P-500, plus large, a fini en territoire négatif, cédant 0,18 point, ou 0,01%, à 1.494,07. Le Nasdaq Composite a de son côté atteint son niveau le plus élevé depuis six ans, finissant sur un gain de 2,75 points (+0,11%) à 2.557,21.
Sur la semaine, le Dow a gagné 1,23%, le S&P 0,66% et le Nasdaq 1,22%. Les trois grands indices affichent ainsi une quatrième semaine consécutive de progression.
Le S&P 500 est cependant resté à la traîne, certains investisseurs préférant prendre leurs bénéfices sur certaines valeurs en vedette cette semaine, grâce auxquelles le Dow a franchi mercredi la barre des 13.000 points pour la première fois de son histoire.
"Le marché d'actions va continuer à être porté par les résultats de sociétés tant que le paysage macro-économique ne change pas radicalement", a commenté Eric Kuby, chez North Star Investment Management, à Chicago.
"Le marché anticipe déjà le ralentissement économique. A moins d'une évolution dramatique, les investisseurs vont continuer à se concentrer sur les résultats de sociétés."
Microsoft s'est adjugé 3,51% à 30,12 dollars, affichant sa plus vive progression depuis plus de neuf mois au lendemain de l'annonce de profits supérieurs aux attentes.
Le premier éditeur mondial de logiciels a rejoint Apple (+1,09% à 99,92 dollars) et Amazon.com parmi les bonnes surprises de la semaine dans le compartiment des valeurs technologiques.
Pour autant, Amazon a cédé 0,29% à 62,60 dollars sur le Nasdaq après un abaissement de recommandation d'"achat" à "conserver" en raison de sa valorisation.
La publication d'un bénéfice en recul n'a pas empêché ITT de progresser de 2,72% à 64,68 dollars, les investisseurs s'attachant à l'amélioration des ventes de ses produits dans la défense et le traitement de l'eau.
General Electric a gagné 2,79% à 36,84 dollars après les déclarations d'un analyste financier de Citigroup estimant que le conglomérat devrait scinder sa filiale de télévision NBC, sa division de services financiers GE Money et ses actifs immobiliers afin de mieux valoriser le reste du groupe et de permettre à NBC d'envisager une fusion avec d'autres acteurs.
Le groupe diversifié 3M, composante du Dow, a pris 1,37% à 81,55 dollars au lendemain de la publication de profits supérieurs aux attentes qui ont amené Crédit Suisse à relever son objectif de cours sur le titre.
Le groupe de restauration rapide Burger King a progressé de 3,21% à 23,45 dollars à la faveur d'un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes et la perspective d'un dépassement de son objectif de croissance du chiffre d'affaires annuel.
En revanche, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom a dégringolé de 4,19% à 33,40 dollars au lendemain de la publication d'un bénéfice trimestriel en baisse de 48% et un avertissement sur son chiffre d'affaires en raison de la faiblesse du marché des modem câble et des activités sans fil.
Citigroup, le premier établissement bancaire américain, a cédé 0,35% à 53,37 dollars après avoir annoncé sa plus grosse acquisition en Asie, une majorité d'actionnaires de la société de courtage japonaise Nikko Cordial ayant accepté de céder leurs titres pour 7,7 milliards de dollars.
Le groupe de téléphonie Vonage Holdings a chuté de 8,26% à 3,11 dollars après avoir confirmé la suppression d'environ 200 postes, soit à peu près 10% de ses effectifs.
La séance a été dominée par les chiffres du PIB nettement inférieurs aux attentes au premier trimestre, qui ont douché l'optimisme de ces derniers temps sur la santé de l'économie américaine.
La croissance de l'activité économique s'est inscrite au premier trimestre à son rythme le plus faible depuis 2003 sur fond de ralentissement des exportations et des dépenses de construction. Le PIB a progressé de 1,3% entre janvier et mars en rythme annualisé, après 2,5% au quatrième trimestre 2006, selon une première estimation. Les économistes attendaient en moyenne 1,8%.
La baisse moins marquée que prévu de la confiance des consommateurs a cependant apporté un peu de réconfort.
La confiance des consommateurs américains est tombée en avril à son plus bas niveau en sept mois mais l'enthousiasme suscité par la vive reprise de Wall Street ces dernières semaines a limité le recul. L'indice Reuters-Université du Michigan, en baisse pour le troisième mois consécutif, est ressorti à 87,1 pour avril contre 88,4 en mars.